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LES CHENILLES PROCESSIONNAIRES DU PIN

La propagation des chenilles processionnaires dans les pins s’avère être un vrai fléau. Elles font partie des nuisibles les plus dangereux pour l’homme comme pour les animaux. Elles sont en effet pourvues de poils urticants et venimeux entraînant rougeurs et brûlures. A leur contact, il est également possible de développer des complications respiratoires ou des œdèmes.

On les identifie par leur couleur brune avec des tâches orange, leur tête noire ainsi que leurs nombreux poils. Ces derniers en font un nuisible très dangereux pour l ‘homme et pour les animaux domestiques. La chenille processionnaire du pin demeure l’espèce la plus répandue. Rien à voir avec les vers, larves et autres asticots !

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Les larves de chenilles processionnaire mangent le limbe des aiguilles de pin.Elles se nourrissent des aiguilles de diverses espèces de pins mais aussi de cèdres, provoquant un affaiblissement important des arbres.

Les papillons mâles et femelles ne vivent que le temps de la reproduction; soit 1 jour pour le mâle et 2 à 3 jours pour la femelle. Les papillons sont de papillons de nuit de 3 à 4 cm, leur livrée est plutôt terne (bruns, gris barrée de quelques rayures blanches). Les femelles pondent de 80 à 250 œufs disposés en manchon ordonné autour de deux aiguilles de pin. Elles les recouvrent des écailles de leur abdomen pour les protéger. 

Dès leur éclosion, les chenilles commencent à dévorer les aiguilles de l’arbre méthodiquement. Elles ne mesurent alors que quelques millimètres, sont verdâtres et ne possèdent pas les plages orangées qui contiennent les poils urticants. Elles ne sont sont pas encore urticantes ! Leur consommation d'aiguille entraîne des défoliations plus ou moins importantes sur les conifères parasités, suivant la quantité de chenilles présentes. Les bouts de branches deviennent alors jaunâtres, comme des" brins de paille".

Leur développement passe par cinq stades larvaires entrecoupés de mues. A la fin du 5ème stade larvaire (de début janvier à fin avril suivant l’altitude et l’insolation hormis une exception pour la façade Atlantique), elles descendent de l’arbre, menées par une chenille de tête femelle.

Tout au long de leur vie, les chenilles processionnaires restent groupées pour survivre. Aux premiers froids, le nid d’hiver qui est comparable à une bourse de soie épaisse va servir de véritable radiateur solaire. Il est alors visible et devient le signe distinctif de leur présence... 

A la fin du 5ème stade larvaire (de début janvier à fin avril suivant l’altitude et l’insolation hormis une exception pour la façade Atlantique), elles descendent de l’arbre, menées par une chenille de tête femelle. C'est la procession de nymphoses. Elles quittent alors le stade aérien pour s’enterrer dans un sol meuble à la température clémente. Elles s’enfouissent en terre entre 10 et 20 cm de profondeur pour se transformer en chrysalides. Cet état peut durer de quelques mois à cinq ans (diapause prolongée lors de mauvaises conditions climatiques). Quelques mois avant la sortie du papillon, la transformation reprendra pour aboutir à l’imago, un papillon de nuit très discret brun, gris, mesurant de 4 à 5 cm, prêt pour la reproduction. C'est d'ailleurs sa seule fonction, il n'a pas de trompe butineuse et ne s'alimente pas.

La chenille processionnaire s’attaque à son hôte dès sa naissance. Le pin noir d’Autriche et le pin Lariccio sont les essences colonisées en priorité. Mais toutes les autres essences de conifères sont susceptibles d’être attaquées, cèdre inclus. Les chenilles processionnaires sont considérées comme des nuisibles ravageurs car dès leur naissance, et particulièrement au cours des 2 premiers stades larvaires, elles font preuve d’une redoutable voracité à l’égard des aiguilles de pin qui sont leur nourriture exclusive.
Les dégâts vont du « brin de paille » (partie des extrémités de branches couleur paille ou marron), à la défoliation totale de l’arbre. Les chenilles processionnaires ne causent pas la mort de l’arbre parasité, mais elles ralentissent sa  croissance. Seuls des maladies, champignons, insectes xylophages ou sécheresse, installés après celles-ci pourront causer la mort de l’arbre.

Il n’existe pas de solution définitive pour éradiquer ce nuisible. Diverses solutions de traitement existent, il faut souvent les combiner.

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